Chenonceau & ses dames : un château devient théâtre d'une rivalité légendaire

EVELYNE GILIBERT
il y a 3 mois | 2 min de lecture
Chenonceau & ses dames : un château devient théâtre d'une rivalité légendaire

Le château de Chenonceau, gracieux au bord du Cher est souvent surnommé « Le Château des Dames ».

Et pour cause : ce joyau de la Renaissance a été modelé, embelli par plusieurs femmes puissantes, mais deux d'entre elles se détachent du lot : Catherine de Médicis et Diane de Poitiers.

Une favorite au pouvoir..

Lorsque Henri II, Roi de France, tombe éperduement amoureux de Diane de Poitiers, celle-ci a déja vingt-ans de plus que lui. Elle devient sa favorite officielle et reçoit en 1547, un cadeau royal : Le Château de Chenonceau.

Diane, connue pour être une femme de goût et de pouvoir y impose son style : elle fait aménager de magnifiques jardins, fait bâtir le célèbre pont à cinq arches qui fait du château le seul pont-château au monde, et transforme le domaine en écrin de lumière et de raffinement.

Elle y imprime son emlème : un « D » entralcé, parfois ambigüe avec le « H » du roi.

Mais tout change à la mort du roi, en 1559.

Le retour de Catherine de Médicis

Restée dans l'ombre pendant le règne de son mari, Catherine de Médicis s'impose alors comme régente. Froide, stratégique et bien décidée à effacer la trace de sa rivale, elle récupère le Château de Chenonceau. Diane de Poitiers est contrainte de quitter son bien-aimé château pour le Château de Chaumont.

Catherine transforme alors le Chenonceau à son image, là où Diane a construit, Catherine surrélève, elle y érige une galerie à deux étages sur le pont, elle y organise des fêtes somptueuses, et y tient même des conseils d'État.

Chenonceau devient le terrain d'une rivalité guerrière entre deux femmes de pouvoirs.

Quand les murs racontent cette rivalité

Encore aujourd'hui, la rivalité entre les deux femmes est inscrite dans les pierres et les décors du jardin, au nord se tient le jardin de Catherine, et au sud celui de Diane. Chaque jardin reflète la personnalité de sa créatrice : la légèreté et l'ordre pour l'une, l'ampleur et la démonstration pour l'autre.

Dans certaines salles, on remarque un détail : un monogramme « C » et « H » mêlés, souvent attribués à Henri II et Catherine. Mais certains historiens y voient encore un vestige du double D de Diane, un jeu de symboles tels une guerre silencieuse entre deux femmes, que l'Histoire a rendues immortelles.

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